Une solution d’assainissement autonome est indispensable si votre terrain n’est pas raccordé au tout à l’égout ? Objectif, traiter vous même vos eaux usées. Phytoépuration, fosse septique, micro-station…, Comment choisir ? Est-ce efficace ? Quelles sont les bonnes pratiques et les règlementations ? On fait le point.
C’est quoi un assainissement autonome?
Lorsqu’une maison à construire n’est pas desservie par un réseau public de collecte des eaux usées, les propriétaires doivent mettre en place un système de traitement des eaux usées individuel. Ce dernier prévient les risques sanitaires, protège nos nappes phréatiques et limite l’impact sur l’environnement de votre future maison. En France 15 à 20 % des maisons possèdent un système d’assainissement non collectif ou ANC.
Pour aller plus loin lire l’article » Adapter sa Maison à son Terrain de Construction »
Fosse septique – fosse toutes eaux la solution traditionnelle
Ces solutions d’assainissement individuel représentent environ 65% du marché. Mais aujourd’hui, on ne parle plus de fosse septique, mais de fosse toutes eaux. La différence est que la première ne sert qu’au traitement des eaux vannes (les eaux en provenance des toilettes), quand la fosse toutes eaux récupère l’ensemble des eaux dites grises (eaux usées ménagères provenant de la cuisine, la salle de bains, la buanderie, et les toilettes).
Assainissement enterré – Fosse Septique ou autre comment ça marche ?
L’assainissement non raccordé comprend deux étapes :
– Le prétraitement est constitué d’une fosse toutes eaux, une cuve étanche qui reçoit l’ensemble des eaux usées de la maison. Elle retient les matières solides, les déchets flottants et liquéfie les matières polluantes. Elle peut être complétée par un préfiltre et/ou un bac dégraisseur.
– Traitement : Le sol en place assure généralement l’assainissement des eaux grâce aux bactéries naturellement présentes. Mais si sa nature n’est pas adaptée, on emploiera un sol reconstitué (filtre à sable, lit à massif de zéolite…).
Les micro-stations, la solution des petit terrain
Ces dispositifs utilisent le principe de la dégradation aérobie de la pollution par des micro-organismes en culture
fixée. Ce système peu encombrant est particulièrement recommandé sur les petits terrains et n’exige pas de gros travaux pour son installation. Plus coûteuses sur le long terme, les micro-stations nécessitent de l’énergie pour fonctionner. Par ailleurs, elles ne supportent pas les périodes prolongées d’inutilisation.
Phytoépuration, l’alternative écologique
Depuis quelques années, beaucoup de propriétaires ont choisi de faire de leurs assainissement autonome un aménagement paysager. Les eaux usées cheminent à l’air libre le long d’un filtres plantés de roseaux et autres plantes fleuries. Leurs racines et le substrat créent un milieu favorable à l’activité biologique et au développement des micro-organismes épurateurs. Les matières sont automatiquement dégradées. L’ensemble est sans odeur, ne demande que très peu d’entretien et embellit le jardin!
Fosse sceptique ou autre Système d’assainissement individuel quelles obligations légales ?
Avant toute réalisation, vous devez :
– Faire réaliser une étude de sol afin de déterminer le système approprié.
– Faire valider votre projet auprès du SPANC Service Public d’Assainissement Non Collectif.
– L’attestation de conformité de votre projet d’assainissement non collectif, délivrée par le SPANC sera joint au permis de construire.
Votre constructeur Maisons Sic vous aidera dans toutes ces démarches, ainsi que pour choisir l’installation la plus adaptée à votre projet.
Quelle place pour l’assainissement non collectif ?
Il faut prendre en compte le besoin d’assainissement dès que l’on fait construire sa maison. En effet, ce type d’installation ne se place pas n’importe où. Certaines distances doivent être respectées tant vis à vis de l’habitation que des parcelles de vos voisins. Elle doit aussi se trouver à des distances minimales des arbres présents sur votre terrain et être éloigné d’au moins 35 mètres des puits privés ou captage d’eau destinée à la consommation humaine.
Comment dimensionner l’installation?
La taille d’une station d’épuration individuelle est fonction du nombre d’habitant. En construction neuve, on se fie ainsi au nombre de pièces principales de la maison à construire. Il faut ensuite prendre en compte le temps d’occupation de la maison car certaines installations ont besoin d’apports réguliers pour fonctionner correctement et ne sont ainsi pas adaptées aux résidences secondaires.
De plus il faut prendre en compte les contraintes du terrain comme la nature du sol, une nappe phréatique proche de la surface du sol, une parcelle en zone inondable, une pente nulle ou excessive, car tous ces éléments contribuent au choix de tel ou tel dispositif.
Pour en savoir plus, découvrez les » 10 questions à se poser pour choisir le bon terrain de construction de sa maison »
Peut on toujours installer un assainissement autonome en construction neuve ?
Il existe parfois des dispositions locales particulières sur l’évacuation des eaux usées traitées. En effet, certains territoires peuvent être plus sensibles aux pollutions. L’installation de certains dispositifs de traitement des eaux usées à proximité pourraient ainsi affecter directement certaines activité : alimentation en eau potable, baignade, conchyliculture, pêche à pieds…
Fosse septique quel entretien et quelles bonnes pratiques ?
Quelque soit la solution d’assainissement choisie, elle ne pourra pas dépolluer certains produits que l’on a pourtant tendance à jeter dans nos évier ou nos toilettes. Peintures, solvants, produits dont l’étiquetage indique la toxicité, les pesticides, mais aussi les huiles et graisses de friture et de vidange ne seront pas traités et pourront nuire au fonctionnement de l’installation dans le temps. Les objets difficilement dégradables comme les mégots de cigarettes, les protections féminines, les préservatifs, les lingettes sont également à proscrire.
